Des migrants mineurs isolés et toxicomanes, passés par l’Espagne, arrivent à Paris. Ils refusent toute prise en charge et errent dans le quartier de Barbès.
Depuis 2012, ils avaient surtout été repérés en Suède et en Belgique. Mais jamais encore à Paris. La semaine dernière, une petite dizaine d’entre eux ont fini par accepter d’être hébergés dans une structure conçue et pensée pour eux, avec un encadrement renforcé. « C’est un début, commente-t-on à la Mairie de Paris. Les services de l’aide à l’enfance ont l’habitude de s’adapter à des situations très variées. Nous allons finir par trouver une solution. »
Planté devant l’entrée d’une laverie automatique de la rue de Jessaint, Ouakka, 79 ans, ouvre l’œil. Sa mission ? Empêcher ces enfants de pénétrer dans l’établissement. « Ils fument, ils crachent, ils boivent, ils se droguent, ils insultent et vandalisent », souffle-t-il. Cherchant refuge pour la nuit, certains ont forcé la porte à plusieurs reprises pour camper sur les machines à laver. D’autres ont squatté des Autolib’. « Défoncés à la colle, ils sont hyper agressifs », raconte Théodore Ceccon, 37 ans, gérant du restaurant italien d’en face, La Bella Donna. « On les a vus se battre au cutter, agresser une jeune fille de 14 ans pour lui voler son sac, cambrioler le studio du boucher, défoncer la porte d’une école… » […]