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Le réalisateur et sa société de distribution affirment que de nombreux cinemas ont renoncé à diffuser le film par “peur”. Mais celui-ci sort finalement dans 65 salles mercredi, et a bénéficié d’une couverture médiatique importante.


(….) Le 26 mai, Mars Film publie un communiqué sur la “spectaculaire campagne de haine” dont serait victime son film sur les réseaux sociaux, à coups de commentaires menaçants sur sa bande-annonce. Mais difficile d’en trouver les traces. Sur YouTube, on découvre effectivement quelques critiques contre le film, qualifié par un internaute “d’anti-français”, accusé par d’autres de faire un amalgame entre skinheads et racistes. Des accusations qui ne sont l’œuvre, cependant, que d’une dizaine d’individus, vite supplantés par des défenseurs du film. Quant à la page Facebook, Mars Film explique sur Twitter y avoir “beaucoup modéré les menaces et les insultes”, qui ont effectivement disparues, même si on y trouve des commentaires plus récents de mauvais goût.
Du côté des sites d’extrême droite, l’emballement semble plutôt postérieur à la polémique. Buzzfeed n’a relevé que deux articles avant le 26 mai, une simple reprise de la bande-annonce par fdesouche, et une réaction d’un ancien eurodéputé FN sur lagauchematuer.fr, qui ne connaît manifestement du film que son synopsis.
En revanche, l’acteur principal d’Un Français, Alban Lenoir, assure à Allociné que lui et le réalisateur “reçoivent des menaces depuis quelque temps”. Dans les Inrocks, Diastème assure lire “des trucs atroces” dans les commentaires de son blog : “Le même jour, on m’a traité de ‘sioniste’ et d’’islamo-gauchiste’. (…) Il y a un climat de terreur qui s’installe.”
Une distribution faible, mais pas de boycott
Dans son premier billet de blog, Diastème explique qu’on lui a annoncé l’annulation des 50 avant-premières prévues en France, et une diffusion limitée à moins de 50 salles, alors qu’il en espérait plus de 100. Mais le soir du 26 mai, invité du “Grand Journal” de Canal+, il calme le jeu : il ne s’agit plus de 50 avant-premières “annulées”, mais simplement “proposées” à des cinémas dont 42 auraient refusé. “Ce n’est pas de la censure”, rassure-t-il le lendemain, à nouveau sur son blog.
Quant à la centaine de copies du film prévues, selon Diastème, c’est le distributeur Mars Film qui assure, le lendemain, y avoir lui-même renoncé pour se concentrer sur 60 salles. Mais dans son communiqué, ci-dessous, Mars Distribution cite aussi quelques-unes des raisons “officielles” évoquées par les exploitants qui ont refusé les avant-premières : questions sur la sécurité, difficultés d’organisation avant le début du festival de Cannes. Sous-entendant ainsi que, censure ou pas, le sujet du film provoque une réelle frilosité de la part des exploitants.
(…) France TV

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