
L’observation de deux populations spécifiques [français de souche et immigrés] vient confirmer cette forte tendance. Si le “moindre bonheur” venait des conditions de vie objectives, alors on devrait retrouver cette tendance en interrogeant les personnes qui arrivent d’un pays étranger et se trouvent immergées au sein de la société française. La logique voudrait qu’à conditions de vie identiques les étrangers qui vivent en France soient moins heureux que ceux qui ont choisi la Belgique. Or il n’en est rien. En quelque sorte, le “débonheur” français ne les a pas encore contaminés…
(…) Les immigrés de la deuxième génération apparaissent moins heureux que leurs homologues dans les pays voisins.Une fois insérés dans le cadre national, ils se trouvent d’une certaine manière gagnés par le mal hexagonal et rejoignent les Français de souche dans le sentiment d’insatisfaction.
On entre [ensuite] dans le domaine des interprétations (…) Je vois surgir deux problèmes. Le premier est relatif à l’élitisme. Et le second :
La France est surtout un pays nostalgique qui souffre d’un déficit d’adhésion à un projet collectif.