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La démographe Michèle Tribalat (INED) dans Atlantico

Si les Européens ont du mal à savoir qui ils sont, ce n’est pas seulement parce que la puissance des nations européennes a décliné, c’est surtout parce que, depuis la Seconde guerre mondiale, leurs élites se sont acharnées à les “dépayser”.

Pour surtout être bien sûrs de “ne jamais recommencer”, ils ne devraient être que tolérance, ouverture à l’autre, d’une neutralité de fer : en somme, faire le vide pour ne plus s’identifier qu’à des principes abstraits. Les peuples européens suivraient peut-être ces “saintes” consignes si n’étaient arrivés de nouveaux venus chargés de bagages, peu disposés à s’en défaire et à se contenter d’abstractions.

Musulmans, européens : deux poids, deux mesures

Le contraste est saisissant entre la bienveillance dont bénéficient ceux qui aujourd’hui se réclament de l’islam et à qui l’on accorde donc le droit à une identité particulière – identité à laquelle ils ne devraient renoncer à aucun prix – et la dureté avec laquelle sont traités les autres, que l’on ne sait ni n’ose même seulement nommer.

Ces derniers sont priés d’être aussi transparents que possible, sans attachement trop visible à leurs modes de vie ou à leur liberté. S’ils ont des griefs à l’égard de l’islam, ceux-ci sont forcément nés de motifs peu avouables. Pour “ne jamais recommencer”, il ne faut jamais hésiter à charger les autochtones du pire. Ça leur dresse le poil et entretient une culpabilité de bon aloi. […]

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