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Le journaliste italien Gabriele del Grande a reçu le prix Caritas pour son engagement pour les “migrants”. Il est interviewé par la Tribune de Genève.

Au niveau statistique, c’est quasi inexistant. Ensuite, il faut arrêter avec cette obsession d’une invasion de la Suisse et de l’Europe par les migrants.

Vous parlez des clichés qui entourent la migration. Lesquels ?

Ils viennent des deux côtés. D’une part, il y a la vision de l’étranger avide, voleur, débarqué sur nos côtes pour piller nos pays ou vendre de la drogue. Et de l’autre, celle, totalement victimisante et idéalisée, des ONG et des organismes d’aide, qui décrivent ces personnes comme des pauvres qui subissent la cupidité des méchants passeurs. Or il y a autant de motifs de départ que de migrants; de celui qui fuit la guerre à celui qui va rejoindre sa fiancée.

En Suisse, dans la procédure d’asile, on explique aux requérants que l’eldorado ne se trouve pas chez nous. Le but est qu’ils répandent l’information à leur retour chez eux. Est-ce utile ?

Cela ne sert strictement à rien. Le rêve d’une vie meilleure est trop fort pour que ce type de campagne fonctionne. Surtout, après un voyage aussi dangereux et coûteux, on ne retourne pas au pays. L’échec serait trop grand. Par contre, si on permettait à ces gens de voyager légalement, tout serait plus banal. Lorsqu’on a le droit d’aller et venir librement, le mythe s’effondre.

Que préconisez-vous ?

>L’unique solution serait d’octroyer 200’000 visas européens par an, ce qui correspond au nombre de personnes qui arrivent par la mer chaque année. Ceux qui prennent les bateaux se sont auparavant heurtés au refus des ambassades. Il faut donner à ces gens une possibilité de voyager légalement. La mobilité est un droit qui appartient à tout le monde.

L’Europe ne peut tout de même pas octroyer un visa à chaque migrant. Elle se sent déjà submergée…

Pourquoi pas? Nous vivons dans un monde globalisé, il faut l’accepter. L’Europe a déjà assoupli sa législation pour les pays des Balkans. Les nouveaux arrivés de l’UE, à l’instar des Roumains, des Bulgares ou des Ukrainiens, représentent 50% du flux migratoire. Ils bénéficient d’une procédure simplifiée. Seulement, c’est plus facile d’accorder des visas à des chrétiens blancs. Lorsqu’ils deviennent un peu basanés et musulmans, cela devient plus compliqué. C’est du racisme. […]

TDG

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