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Alors que plusieurs centaines de travailleurs clandestins occupaient toujours, lundi 7 juin, le trottoir situé devant l’Opéra Bastille à Paris, de grandes sociétés, comme Véolia ou Derichebourg Multiservices, en accord sur ce point avec les syndicats, demandent au gouvernement de clarifier les critères de régularisation. Elles redoutent de se voir reprocher l’embauche de travailleurs clandestins, ce qui les expose à des sanctions pénales et financières.

Le projet de loi Besson sur l’immigration, l’intégration et la nationalité, qui sera débattu à l’Assemblée nationale à la rentrée, prévoit de les alourdir et d’exposer les entreprises concernées à une fermeture administrative de six mois. Autrement dit, c’est la menace de devoir mettre la clé sous la porte pour les plus petites d’entre elles. En outre, ces entreprises seraient exclues des commandes des marchés publics.

Derichebourg Multiservices, entreprise cotée en Bourse, emploie vingt mille salariés en France, dont treize mille dans la propreté. On y dénombre quatre-vingts nationalités. «C’est en 2007, lorsqu’a été imposée l’obligation légale de vérification des titres de séjour de nos salariés étrangers, que nous nous sommes rendu compte de l’ampleur du phénomène», explique Brigitte Naud, directrice des relations sociales de l’entreprise. Nombre de documents retournés par les préfectures s’avèrent alors être des faux, dans une proportion qui n’a «rien de marginal», précise-t-elle.

Le Monde

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