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Qui aurait pu imaginer que le site Shomouk Al-islam (littéralement “fierté de l’islam”), répertorié par les États-Unis dans le top 10 des forums djihadistes, était contrôlé depuis un appartement du centre-ville toulonnais?


Comment soupçonner Nabil Amdouni, 38 ans, marié, père de deux enfants et totalement inconnu des services de renseignement, d’avoir entretenu, entre 2008 et 2012, des contacts réguliers avec l’état-major d’Oussama Ben Laden ?
C’est pourtant cet incroyable portrait qu’a fini par dessiner l’instruction menée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, et qu’a confirmé l’audience qui se tenait hier devant le tribunal correctionnel de Paris.
L’itinéraire de Nabil Amdouni est à lui seul un catalogue des problématiques du XXIe siècle : après avoir fui la Tunisie de Ben Ali en 2002, il rallie Malte, puis l’Italie, grâce à des passeurs clandestins.
En Italie, il travaille quelque temps au noir mais rêve de la France, qu’il rejoint rapidement. D’abord Paris, ensuite Toulon, où l’attendent des connaissances et surtout une filière qui lui permettra de travailler, toujours au noir, dans la restauration.
Puis c’est la rencontre avec une Française d’origine algérienne. Pacs, mariage en 2005, naissance de leurs deux enfants, obtention de la carte de résident : l’histoire aurait dû bien tourner pour Nabil. C’est là qu’elle a déraillé.
(…) Var Matin

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