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Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. L’Agence de sûreté nucléaire alerte sur l’augmentation des concentrations dans les habitations.

L’Agence de sûreté nucléaire (ASN) a souligné la présence de plus en plus importante d’un gaz radioactif, le radon, décelée dans des habitations. Des doses élevées de ce gaz ont ainsi été enregistrées dans 31 départements français.

Dans son rapport annuel sur l’état de la sûreté nucléaire et de la ­radioprotection  en France publié mardi 15 avril, l’ASN délivre une carte des communes les plus exposées.

Une concentration très variable

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. La nature des roches est l’un des principaux paramètres influençant l’émission du gaz dans l’atmosphère. Il est donc présent partout à la surface de la planète et provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction. Sa concentration varie d’un lieu à l’autre dans une région selon la teneur en uranium naturel du sous-sol.

Les mesures réalisées par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a permis de classer les départements en fonction du potentiel d’exhalation du radon des terrains.

Des risques de cancer du poumon

C’est le risque de cancer du poumon qui motive la vigilance à l’égard du radon dans les habitations ou autres locaux.

Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), de nombreuses études épidémiologiques ont démontré ces dernières années l’existence d’un risque cancérigène. Le radon est en effet un des agents responsables du cancer du poumon même si son impact est loin d’être aussi important que celui du tabac.

Dans les espaces clos où l’air est confiné (grottes, caves, vides sanitaires, pièces d’habitation), la concentration en radon peut être dix fois plus importante qu’à l’air libre et faire courir un risque aux populations exposées.

Selon l’ASN, l’exposition à ce gaz joue un rôle dans 10 à 15% des cancers du poumon. Elle recommande donc une meilleure information des populations potentiellement concernées.

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