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Son ADN a été retrouvé partout, mais il assure n’avoir rien fait, ou presque. Ce mercredi soir, Kenjie, 20 ans, a été condamné à 18 mois de prison ferme avec maintien en détention par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes pour une série de cinq cambriolages et deux recels commis entre 2019 et 2021 en Essonne. Il a été relaxé au bénéfice du doute pour deux autres vols avec effraction. Ses complices n’ont pu être identifiés, mais la bande opérait de nuit dans des pavillons dont les occupants étaient présents pour y dérober, entre autres, des bijoux. Les victimes, des personnes âgées, sont parfois tombées nez à nez avec les cambrioleurs.

Face aux dénégations du prévenu, la substitut du procureur s’est inquiétée de son positionnement. « Il est très connu de la juridiction pour mineurs et a déjà été condamné à six reprises pour des faits de vol aggravé. » Le jeune homme, qui a stoppé sa scolarité en 4e, reconnaît n’avoir jamais travaillé et est déjà détenu pour des faits de violences aggravées et outrages.

Le 12 mai 2020, à Arpajon, une dame de 86 ans est réveillée en pleine nuit par du bruit et tombe nez à nez avec deux hommes encagoulés et gantés. Ces derniers lui disent de ne pas avoir peur et la palpent, puis continuent de fouiller tranquillement la maison. Des bijoux, 600 euros et une carte bancaire sont dérobés. Cette dernière sera utilisée un peu plus tard pour retirer 500 euros. Sur la vidéo du distributeur automatique, les enquêteurs identifient Kenjie… qui ne se reconnaît pas sur les photos. 

Le 15 novembre 2020 vers 22 heures, un couple, âgé de 84 et 75 ans, est dérangé par du bruit dans une chambre de leur maison à Saint-Germain-lès-Arpajon. Ils se retrouvent confrontés à un homme qui les menace avec une arme de poing et exige de savoir où sont les bijoux. Un autre cambrioleur est présent. Ils arrachent un collier en or au cou de la victime et font main basse sur d’autres bijoux avant de prendre la fuite. […]

« Vous savez ce qu’est de l’ADN ? », finit par lui demander une magistrate. « C’est des trucs qu’on a sur nous », hésite Kenjie. « Vous pensez que cela peut être partagé ou que c’est unique ? », poursuit la juge. « Je sais pas », confesse le prévenu.

Le Parisien

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