Fdesouche

La «classe moyenne» regroupe tous ceux qui touchent entre 75 et 150 % du revenu moyen. En Allemagne, les statistiques font apparaître que cette classe moyenne se réduit depuis des années. En France, où la réduction n’est pas aussi sensible, la peur du déclassement est pourtant exprimée par les deux tiers de la population, suscitée par l’augmentation du coût de la vie et par l’envol des prix de l’immobilier.

Mais, souligne Jean-Paul Fitoussi, le concept de classe moyenne désigne aussi un processus dynamique par lequel les catégories les moins favorisées peuvent espérer connaître une progression sociale. Or dans les deux pays, les difficultés des jeunes, même diplômés, à trouver un emploi stable et suffisamment rémunéré pour être autonomes renforcent leur inquiétude quant aux chances de conserver leur statut social.

Les craintes de la classe moyenne face aux évolutions économiques et sociales lui font rechercher à tout prix le moyen de rester dans l’excellence et de se rapprocher autant que possible des classes aisées. C’est pourquoi les familles qui le peuvent encore misent le plus souvent sur l’enseignement privé pour leurs enfants, comme en témoignent les propos recueillis à Hambourg ou à Lyon.

De même, le choix d’une résidence fermée dans un quartier privilégié leur donne le sentiment de continuer à vivre dans un univers homogène et sécurisé. Ce repli sur soi ne fait bien sûr que renforcer le recul de la solidarité et de la tolérance, mais la plupart refusent de voir dans cette évolution une véritable menace pour l’avenir.

Partie 1 :

Partie 2 :

(Merci à EasterEgg)

Fdesouche sur les réseaux sociaux