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Avoir les yeux bridés en France peut vous attirer des ennuis. Pour alerter le gouvernement sur la multiplication des agressions racistes, la communauté asiatique a remis une pétition au Premier ministre. Une initiative de la dernière chance, estime Caroline Chu. Agressée en mars 2015, la jeune femme sait qu’elle est une cible privilégiée des agresseurs qui pensent que les Asiatiques ont toujours du cash sur eux. Mais Caroline ne donne aucun indice sur les agresseurs…
Je suis eurasienne et je vis dans le quartier parisien de Belleville, où la communauté chinoise est très présente. Je m’y suis faite agresser et j’ai assisté à une agression. Les deux événements, qui ont eu lieu en plein jour aux yeux de tous les passants, étaient clairement racistes.
En mars dernier, je me promenais tranquillement pas loin de chez moi lorsque deux hommes m’ont attaquée par surprise et m’ont projetée au sol. Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il m’arrivait. Lorsque j’ai repris mes esprits, j’étais par terre, le genou gauche en sang et mon sac toujours entre les mains. L’un des deux hommes s’est penché pour m’arracher mon sac, j’ai résisté et les deux agresseurs ont fini par prendre la fuite, sans leur butin. Cette agression est survenue un peu plus d’un an après que j’ai été témoin d’une situation similaire.[…]

Il suffit finalement d’avoir les yeux bridés pour être la cible idéale. C’est d’ailleurs là le problème, on ne peut pas changer de couleur de peau ou de traits. Pas besoin de porter une étoile jaune pour être persécutés. Nous, c’est écrit sur notre gueule.
Le plus troublant, c’est de voir qu’aucune distinction n’est faite. Touristes, riches parisiens, prostituées, commerçants… tous les Asiatiques risquent l’agression. […] J’ai la nationalité britannique et je me sens bien plus en sécurité à Londres par exemple. L’Allemagne et l’Espagne sont également plus accueillants pour les asiatiques. Ce climat de persécution et de danger permanent ressenti par toute la communauté chinoise et asiatique de France nous donne envie de partir.

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Merci à Petrus

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