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30/03/15

Le procès de Luc Fournié, accusé d’homicide s’est ouvert lundi matin aux Assises du Tarn, à Albi. L’homme est accusé d’avoir tué Jonathan, un adolescent de 17 ans qu’il avait surpris de nuit en train de cambrioler son commerce. Le cafetier, muni d’un fusil, avait tiré dans la pénombre en direction du jeune garçon et de son complice, qui s’était enfui. Jonathan avait lui été mortellement touché. Ce gérant de bar-tabac explique avoir agi sous le coup de la peur.


20/02/15

Le propriétaire d’un café de Lavaur (Tarn), qui avait tué un cambrioleur d’un coup de fusil le 14 décembre 2009, sera jugé aux assises. La cour d’appel de Toulouse (Haute-Garonne) a refusé, jeudi, de lui accorder le bénéfice de la légitime défense, confirmant l’ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises du Tarn, selon Me Simon Cohen, avocat de la famille de la victime, partie civile dans le dossier.Il sera jugé à une date indéterminée.

Le commerçant est poursuivi pour meurtre et tentative de meurtre. Son avocat avait saisi la chambre de l’instruction, estimant que Luc Fournié avait ouvert le feu en état de légitime défense et qu’il devait bénéficier d’un non-lieu. Me Georges Catala avait obtenu le soutien du parquet général à l’audience devant la chambre de l’instruction le 23 janvier.

Le jeune cambrioleur, prénommé Jonathan, avait été tué le lundi 14 décembre 2009, aux environs de 2 heures du matin, d’un coup de fusil de chasse tiré par Luc Fournié. Il venait de rentrer par effraction dans le commerce en compagnie d’un complice, mineur comme lui, sur lequel le commerçant avait également ouvert le feu. Le complice avait réussi à s’enfuir en passant par une fenêtre.

L’avocat du cambrioleur tué avait estimé que la légitime défense ne pouvait bénéficier au commerçant, ce dernier ayant pris des mesures d’autodéfense quelques jours avant les faits, dans l’éventualité d’un vol. Luc Fournié avait en effet constaté que les barreaux d’une fenêtre de son bar-tabac avaient été sciés avec minutie.

Il s’en était ouvert aux gendarmes et, par précaution, avait tendu du fil entre des chaises dans le passage allant au bar. Le buraliste d’une cinquantaine d’années, qui vivait dans un logement situé au-dessus de son commerce, en compagnie de sa mère très âgée et de sa soeur, dormait aussi au rez-de-chaussée depuis lors. La nuit du drame, il avait entendu du bruit, s’était emparé de son fusil et, terrorisé selon son avocat, avait ouvert le feu.

«Il me paraissait impossible, juridiquement et matériellement, de faire bénéficier Luc Fournié d’un non-lieu parce que ce serait consacrer un véritable permis de tuer», a réagi Me Cohen. L’avocat a souligné la disproportion entre le danger éventuel et la réaction de Luc Fournié. «Il aurait pu tirer un coup de feu en l’air, il aurait pu aussi appeler la gendarmerie qui se trouve à 500 mètres», a-t-il ajouté.

Les avocats du commerçant, qui n’ont pas l’intention de se pourvoir en cassation, ont déploré la décision de la cour d’appel, jugeant que le dossier était «un cas d’école de légitime défense». L’un des articles qui encadre la légitime défense (122.6) la définit comme le fait d’agir «pour repousser, de nuit, l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité», a rappelé Me Martine Esparbié-Catala….

Le Parisien, merci à Sepultura

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