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C’est un adolescent arrogant et agressif qui expose sa vision de son pays d’accueil à un enquêteur de la Gendarmerie royale du Canada lors d’un long interrogatoire vidéo que la poursuite veut aujourd’hui déposer en preuve au procès du jeune de 15 ans.

Le jeune Montréalais – dont l’identité est frappée d’un interdit de publication – est soupçonné d’avoir voulu quitter le Canada pour participer à des activités terroristes. Son procès a commencé mardi en Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, à Montréal.

Dans cette vidéo, on y voit l’accusé traiter l’enquêteur de la GRC Brahim Soussi – lui-même musulman – de «traître» et d’«apostat».

Cet enquêteur à la section de la sécurité nationale l’a interrogé le jour de son arrestation le 17 octobre 2014. L’adolescent, qui a été cueilli par les policiers à son collège privé ce jour-là, porte encore son uniforme scolaire au moment de l’interrogatoire.

(…) L’adolescent a volé 2000$ dans un dépanneur de l’Ouest-de-l’Île armé d’un couteau et le visage couvert d’un foulard. À ses yeux, il n’a fait que prendre un «butin de guerre» à une société de «mécréants». Il explique à l’enquêteur Soussi qu’il n’éprouve aucun remords.

Durant près d’une heure et demie, l’adolescent et l’enquêteur s’affrontent sur leurs visions opposées de l’islam. «Je comprends mieux l’islam que toi (…) Toi tu sers ceux qui rabaissent la Charia», lui lance l’adolescent.

L’accusé explique qu’il a récemment cessé ses cours de karaté, car son professeur demandait à ses élèves de se prosterner. «C’est un acte de respect au karaté, pas un acte de soumission», lui répond l’enquêteur. «Dans l’islam, la prosternation est une soumission», réplique le jeune de 15 ans, agressif.

Plus tard durant l’interrogatoire, l’adolescent traite son propre père d’«apostat». Il a d’ailleurs refusé qu’il soit présent lors de l’interrogatoire policier.

C’est son père qui l’a dénoncé à la police après avoir retrouvé l’arme et le butin dans un sac caché dans la cour arrière de la résidence familiale. L’homme, qui a quitté son Algérie natale avec sa femme et ses enfants en 2003 pour une vie meilleure au Canada, assiste au procès malgré tout ce que son fils ait pu dire sur lui.

Toujours dans cet interrogatoire du 17 octobre 2014, l’adolescent raconte au policier qu’il a développé sa vision de l’islam en naviguant sur Internet.

«Il y a bien des choses qui t’échappent, que tu ne comprends pas (…) Tu es à un âge où tu es facilement manipulable», tente de lui expliquer l’enquêteur. «Ton travail est de me manipuler», insiste alors le jeune accusé, qui tente ensuite de sortir de la salle d’interrogatoire, excédé par les questions du policier. L’adolescent qui a immigré au Canada à l’âge de 4 ans finit par se rasseoir et laisse tomber: «je n’ai pas choisi de vivre ici».

«Le Canada t’a offert une place tranquille, t’a protégé, t’a donné une bonne école», poursuit l’enquêteur. «Et pendant ce temps, il tue les musulmans», réplique l’adolescent qui dénonce l’intervention du Canada en Afghanistan.

«C’est oeil pour oeil, dent pour dent», conclut le jeune accusé qui ne veut pas élaborer sur ce qu’il avait l’intention de faire avec les 2000$ volés. (…)

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Un policier rapporte la réaction de l’adolescent lors de son arrestation :

«Généralement, les jeunes que l’on arrête pour un crime sérieux se mettent à pleurer. Ils craignent la réaction de leurs parents. Pas lui. Il est resté très calme. Je me suis dit: soit qu’il a déjà commis plusieurs autres crimes soit qu’il est un professionnel», a témoigné le policier de Montréal Pascuale Spagnolo qui l’a arrêté ce jour-là. Ce dernier a fait monter l’accusé dans son autopatrouille pour le conduire au centre opérationnel ouest. Jamais l’ado n’a montré de signes de stress ou d’anxiété.

 

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