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L’article est un peu technique mais vous auriez tort de laisser passer cette démonstration . Remerciements à l’auteur d’origine. Cet article a été intégralement corrigé et légèrement réécrit. Des problèmes méthodologiques ont été relevés par les lecteurs dans les commentaires. Cette démonstration n’est donc qu’une base de travail. Elle doit être sensiblement corrigée.
Comment faire passer une immigration massive pour un phénomène marginal en 4 leçons.
Leçon 1 : j’utilise des ratios fantaisistes

Prenons un pays X – ressemblant étrangement à la France- avec 200 000 immigrés nouveaux par an et 63 000 000 d’habitants, un pays encore tristounet et fermé sur lui-même. Si je suis journaliste engagé, je veux démontrer que l’immigration est un phénomène marginal, “un fantasme”. Pour mon article, je vais donc utiliser le ratio [immigration annuelle/population totale] soit:

200 000/ 63 000 000= 0,00317

Soit trois petits millièmes, 3 étrangers par an pour 1000 habitants, une vraie misère… Il ne reste plus qu’à placer dans mon article les terme “xénophobie“, “peur” et le tour est joué. Mais voila, faire le ratio d’un flux (l’immigration) sur un stock (la population totale) n’a pas de sens. Autant diviser une production annuelle de 50 choux par un stock de 1200 carottes.

Pour obtenir un ratio pertinent, on compare toujours un flux annuel à un autre flux annuel. Dans notre beau pays – qui ressemble décidément de plus en plus à la France – on compte 800 000 naissances par an. On considère donc qu’il existe deux flux d’entrées : les naissances (800 000) et l’immigration (200 000). Soit un flux d’entrée total de 1 million d’individu. Sur ce total, l’immigration représente annuellement :
200 000 / 1000 000= 0,2 -> Soit 20% d’une classe d’âge.

Si l’immigration se poursuit, les population immigrées — même sans faire aucun enfant — représenteront à terme 20% de la population. 20%, c’est nettement moins dérisoire que nos 3 petits millièmes du début. Oublions vite ce chiffre nauséabond…

Leçon 2 : j’utilise des ratio encore plus fantaisistes

Ces 3 millièmes sont encore un chiffre trop important pour les jeter en pâture à mon public. Pour éviter de faire le jeu du FN, je vais chercher un ratio produisant un nombre encore plus petit, d’un minuscule millième. Je le placerai ensuite dans un astucieux encadré, que je titrerai “Idées reçues: la France est un pays d’immigration de masse” et l’affaire est dans le sac.

Pour obtenir ce 1 millième, je vais m’intéresser au ratio [solde migratoire sur population totale]. Dans ce pays, on compte environ 130 000 sorties pour 200 000 entrées, soit un solde de 70 000. Le ratio [immigration nette sur population] représentera donc:
70 000/ 63 000 000= 0,001111

Selon ce calcul, les mouvements migratoires représenteraient donc 1 habitant supplémentaire pour mille habitants : une micro-misère, rien du tout en somme ! Un esprit — mauvais — devrait pourtant distinguer la nature de l’émigration et de l’immigration : là encore, il faut comparer deux flux :
– le pays X connait une émigration estimée à 130 000 sorties annuelles. Sur ces 130 000, 100 000 sont des citoyens nés dans le pays, et 30 000 sont des étrangers regagnant leur pays d’origine. Le ratio [flux d’étrangers sur flux de citoyens de souche] sera donc:

(200 000 – 30 000)/ (800 000 – 100 000)= 0,24

En intégrant le solde migratoire,
on passe donc à une immigration annuelle représentant 24% d’une classe d’âge. Avec les mêmes données de départ, nous sommes passés d’un chiffre dérisoire à un impressionnant 24%.
En clair, avec 200 000 immigrés par an qui ne feraient aucun enfant, une population Desouche qui en ferait le même nombre (800 000) et avec une émigration de 130 000, le pays arriverait mécaniquement, après quelques décennies, à une part stable de population immigrée représentant un quart de la population totale.
Leçon 3 : je ne distingue pas les enfant nés de parents immigrés et les enfants nés de parents Desouche

Dans ce pays fictif, l’immigration est une immigration jeune, plutôt masculine (55 hommes pour 45 femmes) et dont les traditions d’origine les amènent à faire plus d’enfants que les Desouche. En moyenne, 2,7 par femme immigrée contre 1,6 par femme de souche.

Sur les 200 000 immigrés annuels, 90 000 sont des femmes. Et sur les 700 000 citoyens Desouche d’une classe d’âge arrivée en âge de fonder une famille, 360 000 sont des femmes. On aura donc dans notre beau pays X :
• 90 000 x 2,7 = 243 000 naissances issues de l’immigration
• 360 000 x 1,6= 576 000 enfants de souche.

Soit, pour un total des naissances annuelles de 819 000 :
environ 30 %
d’enfant issus de l’immigration
.

Dans ce pays, toutes catégories confondues, le nombre total d’enfants par femme s’éleve ainsi à 1,78%. Et j’écris alors un article intitulé “Le pays X, champion de la fécondité”, car je suis un farouche combattant du déclinisme et de la pensée réactionnaire.

Leçon 4 : j’évite à tout prix les projections à long terme

Dans mon article sur la démographie, je ne parlerai évidement que d’une situation instantanée, (nombre de naissances de l’année, le un pour mille d’immigrés accroissant la population etc.) Mais soyons réacs un instant : établissons pour notre pays X une projection à 30 ans (une génération).

• Les 200 000 immigrés ont engendré 243 000 naissances qui, à leur tour sont arrivés en âge de fonder une famille.
• Les femmes nés de parents étrangers ont pratiquement aligné leur niveau de fécondité sur celui des femmes de souche: 2,1 contre 1,8.
• l’émigration des Desouche a baissé légèrement en 30 ans : elle est de 70 000 par an.
• l’immigration est toujours de 200 000 annuels, dont 90 000 avec une fécondité qui s’élève toujours à 2,7 enfants par femmes.

On distingue donc 3 catégorie de population (toujours pour la classe d’âge) :
• Les Desouche représentent 550 000 personnes, moins les 70 000 qui ont quitté le pays, soit 480 000 individus, dont 240 000 femmes.
• les “issus de l’immigration” sont 243 000, moins 20 000 qui sont partis vivre dans le pays d’origine ou ailleurs. Soit 223 000 individus dont 112 000 femmes.
• Les immigrés nouveaux sont 200 000, dont 90 000 femmes.

Concernant les naissances issues de ces trois catégories :
• les femmes Desouche feront 1,8 enfants soit : 240 000 x 1,8 = 432 000
• les femmes d’origine étrangères : 112 000 x 2,1 = 235 200
• Les femmes immigrées : 90 000 x 2,7 = 243 000

Sur un total de naissances de 910 000 , 54% ne sont pas Desouche :
• les Desouche représentent 46%
• les “issus de femme d’origine étrangère” représentent 27%
• les enfants d’immigrés représentent 27%

Mais il est dès lors possible d’écrire avec un franc sentiment de victoire : “Avec 910 000 naissances, le pays a atteint 2,06 enfant par femme et assure enfin le renouvellement de sa population”.

Sans doute quelques esprits chagrins noteront l’ambivalence du terme “renouvellement“… car les chiffres donnés dans l’exemple de notre joli pays portent sur une seule classe d’age et une seule année de naissance, ou d’arrivée sur le territoire.

Mais si l’immigration se prolonge avec la même ampleur sur une durée supérieure à une génération, 25 ans, les enfant Desouche seront – avec certitude- minoritaires parmi les naissances 50 ans plus tard.

Et ce même en cas d’arrêt définitif et total de l’immigration.
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Voila comment, avec des chiffres exactement identiques pour la démographie française, on peut dire au choix:
• que le solde migratoire représente seulement 1 habitant pour mille.”
• que les francais de souche seront définitivement minoritaire parmi les naissances d’ici 2030.

Trop fort non? (source) (via glupster)

[article entièrement pompé, mais entièrement corrigé aussi…]

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