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Karim Amellal a été chargé par le président de la République de mener une mission dédiée à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet. Mais en observant son angle d’approche, on s’aperçoit que la lutte contre la cyberhaine est aussi le moyen de créer un délit de blasphème envers l’islam, sans le dire.

Karim Amellal est un “écrivain et enseignant à Sciences Po [qui] a été chargé par le président de la République de mener une mission dédiée à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet. Aux côtés de Gilles Taïeb, vice-président du Crif et Laetitia Avia, députée LREM, il réfléchit à la pertinence d’une loi.” (1)

Pour être aux premières loges, nous sommes nombreux à confirmer qu’une telle mission est nécessaire.

Or, en observant son angle d’approche, on s’aperçoit que la lutte contre la cyberhaine est aussi le moyen de créer un délit de blasphème envers l’islam, sans le dire. Les mots utilisés sont importants. Karim Amellal en utilise certains pour tenter de judiciariser ce qui relève pour l’instant de la liberté d’expression.

Les actes et propos discriminants et haineux envers des individus en raison de leur religion sont condamnables de la même façon que les actes et propos racistes. Le problème ne vient pas du degré de sanction mais de la catégorisation. En incluant les propos anti musulmans dans la notion de racisme, Karim Amellal s’inscrit dans le logiciel des islamistes et des indigénistes : le musulman n’est plus le fidèle d’une religion. Il devient membre d’un peuple, d’une ethnie.

Il déclare qu'”on assiste à une banalisation de la parole haineuse à l’encontre des musulmans, des juifs, des homosexuels, des femmes”. La parole haineuse envers les juifs, les homosexuels et les femmes s’exprime envers des individus pour ce qu’ils sont en tant qu’Êtres humains. La parole haineuse envers les musulmans (tout comme envers les chrétiens, les boudhistes ou autres) s’exprime envers des individus pour leur choix religieux. Encore une fois, la sanction est la même, mais pas son origine. (…)Quand la nécessaire lutte contre le racisme et l’antisémitisme en ligne penche dangereusement vers le rétablissement du blasphème

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